Matin
Température idéale. Etat de relaxation maximale. Vous dormez. Regression intense, vous êtes quasiment de retour dans le ventre de votre mère, vous flottez...
Soudain, c'est l'accouchement.... ou équivalent. Un bruit strident vous vrille les oreilles et les nerfs, le bien-être disparaît, c'est la chute brutale vers le réalité, crue et froide.
Vous tendez vaguement un bras pour faire taire l'objet malotru qui vous claironne ses "biiiip, biiip, BIIIPP!!!" à la gueule mais la personne qui partage votre couche est plus prompte que vous à lui régler son compte et se lève d'un bond en virant la couette, ce qui dérange gravement l'homéostasie climatique de votre corps et vous fait réaliser brutalement que vous avez des pieds, qui plus est glacés. Un éclair aveuglant vous cingle les yeux, c'est l'ampoule 40 watt de la lampe de chevet...
C'est trop d'émotions négatives, vous vous octroyez un répit, jute le temps de prendre conscience de ce qui vous arrive et de vérifier que tout est bien en place.
Votre gorge par exemple : aucun doute, elle est là. En témoigne le picotement désagréable qui vient s'y manifester et qui vous remémore au passage le demi-paquet de blondes cramées hier soir pour faire des ronds de fumée.
Et la tête (alouette)? Présente! La preuve, une barre qui vous traverse le front de tempe à tempe, vestige des mojitos consommés en surnombre cette même folle soirée de la veille.
Bon, puisque rien d'important ne manque à l'appel, on peut se détendre un peu.... Oh, flûte! Si le machin qui a des aiguilles sur la table de nuit a beuglé, c'est peut-être qu'il faut se lever, en fait... Ou du moins ouvrir les yeux...
Vos paupières jouent les culbutos : elles semblent lestées par un poids d'un bon quintal qui les ramène automatiquement à leur position initiale: fermées.
Allez, un effort! Y'a des choses à faire ce matin! Bah... même pas envie d'y penser.
La personne qui partage vos jours est déjà levée, lavée, habillée et prépare le café.
Coup d'oeil sur le monstre à chiffres qui fait tic-tac : vous êtes atrocement en retard, bof, comme tous les matins.
Bon, ben debout. Se laver. Renoncer à trouver la combinaison eau chaude-eau froide idéale parce que de toutes façons, on ressort mouillé et on a froid. Coup d'oeil dans le miroir : sale tête, armoires normandes sous les yeux, cheveux en bataille. C'est eux qui gagneront la guerre, vous le savez pertinemment.
Choisir des fringues. Vous devriez le faire la veille au soir. Ca fait 10 ans que vous vous dites ça. Depuis que vous avez arrêté de le faire. Tenir compte du fait que la moitié de votre garde-robe se trouve dans le panier de linge sale. Vous devriez faire une machine. Ca fait 10 jours que vous vous dites ça. Depuis que la machine à laver vous a recraché votre linge mouillé et froid et qu'il a mis 4 jours à sécher en envahissant et en inondant votre studio.
Choisir, un pantalon qui ne vous avantage pas, un haut froissé, des chaussures à semelles décollées. S'habiller chaud ou léger? Hier, vous vous êtes gelé les miches. Plus jamais ça. Deux pulls et votre veste (râpée).
La personne aimée est partie depuis un bail, elle sera à l'heure au boulot, elle.
Thé ou café? Toutes façons, plus le temps de prendre le temps. Vos biscottes, vous allez les digérer en 10 minutes dans le métro.
Le métro. Attendre qu'une place assise se libère, de préférence sur une banquette pour pouvoir sortir votre bouquin et vous évader encore un peu, rien qu'un peu... La concurrence est rude, ça vire à la course de vitesse, cette histoire, chacun dans ses starting-blocks. Victoire!! Vous voilà assis(e). Lire sans tenir compte de personne autour et sursauter quand le strapontins derrière vous claque violemment dans votre dos contre le dossier de la banquette, peiner dans les escaliers raides...
Arriver, marcher, vous vous êtes habillé(e) trop chaud aujourd'hui, vous êtes en nage. Essayer de limiter les dégâts de votre chevelure dans le reflet de la vitre d'une voiture, respirer les effluves des gaz d'échappement... la journée s'annonce bonne!
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Soudain, c'est l'accouchement.... ou équivalent. Un bruit strident vous vrille les oreilles et les nerfs, le bien-être disparaît, c'est la chute brutale vers le réalité, crue et froide.
Vous tendez vaguement un bras pour faire taire l'objet malotru qui vous claironne ses "biiiip, biiip, BIIIPP!!!" à la gueule mais la personne qui partage votre couche est plus prompte que vous à lui régler son compte et se lève d'un bond en virant la couette, ce qui dérange gravement l'homéostasie climatique de votre corps et vous fait réaliser brutalement que vous avez des pieds, qui plus est glacés. Un éclair aveuglant vous cingle les yeux, c'est l'ampoule 40 watt de la lampe de chevet...
C'est trop d'émotions négatives, vous vous octroyez un répit, jute le temps de prendre conscience de ce qui vous arrive et de vérifier que tout est bien en place.
Votre gorge par exemple : aucun doute, elle est là. En témoigne le picotement désagréable qui vient s'y manifester et qui vous remémore au passage le demi-paquet de blondes cramées hier soir pour faire des ronds de fumée.
Et la tête (alouette)? Présente! La preuve, une barre qui vous traverse le front de tempe à tempe, vestige des mojitos consommés en surnombre cette même folle soirée de la veille.
Bon, puisque rien d'important ne manque à l'appel, on peut se détendre un peu.... Oh, flûte! Si le machin qui a des aiguilles sur la table de nuit a beuglé, c'est peut-être qu'il faut se lever, en fait... Ou du moins ouvrir les yeux...
Vos paupières jouent les culbutos : elles semblent lestées par un poids d'un bon quintal qui les ramène automatiquement à leur position initiale: fermées.
Allez, un effort! Y'a des choses à faire ce matin! Bah... même pas envie d'y penser.
La personne qui partage vos jours est déjà levée, lavée, habillée et prépare le café.
Coup d'oeil sur le monstre à chiffres qui fait tic-tac : vous êtes atrocement en retard, bof, comme tous les matins.
Bon, ben debout. Se laver. Renoncer à trouver la combinaison eau chaude-eau froide idéale parce que de toutes façons, on ressort mouillé et on a froid. Coup d'oeil dans le miroir : sale tête, armoires normandes sous les yeux, cheveux en bataille. C'est eux qui gagneront la guerre, vous le savez pertinemment.
Choisir des fringues. Vous devriez le faire la veille au soir. Ca fait 10 ans que vous vous dites ça. Depuis que vous avez arrêté de le faire. Tenir compte du fait que la moitié de votre garde-robe se trouve dans le panier de linge sale. Vous devriez faire une machine. Ca fait 10 jours que vous vous dites ça. Depuis que la machine à laver vous a recraché votre linge mouillé et froid et qu'il a mis 4 jours à sécher en envahissant et en inondant votre studio.
Choisir, un pantalon qui ne vous avantage pas, un haut froissé, des chaussures à semelles décollées. S'habiller chaud ou léger? Hier, vous vous êtes gelé les miches. Plus jamais ça. Deux pulls et votre veste (râpée).
La personne aimée est partie depuis un bail, elle sera à l'heure au boulot, elle.
Thé ou café? Toutes façons, plus le temps de prendre le temps. Vos biscottes, vous allez les digérer en 10 minutes dans le métro.
Le métro. Attendre qu'une place assise se libère, de préférence sur une banquette pour pouvoir sortir votre bouquin et vous évader encore un peu, rien qu'un peu... La concurrence est rude, ça vire à la course de vitesse, cette histoire, chacun dans ses starting-blocks. Victoire!! Vous voilà assis(e). Lire sans tenir compte de personne autour et sursauter quand le strapontins derrière vous claque violemment dans votre dos contre le dossier de la banquette, peiner dans les escaliers raides...
Arriver, marcher, vous vous êtes habillé(e) trop chaud aujourd'hui, vous êtes en nage. Essayer de limiter les dégâts de votre chevelure dans le reflet de la vitre d'une voiture, respirer les effluves des gaz d'échappement... la journée s'annonce bonne!
Par ptitetsu | Avant | Jeudi 30 Septembre 2004, 12:25 | Après | Moi et Myself | 6 commentaires
par Zelia, le Jeudi 30 Septembre 2004, 23:46
Ouais, moi z' aussi, presque pareil!!!Répondre à ce commentaire
Surtout le réveil qui t'arrache de tes rêves le matin et que u compares très judicieusement à l' "accouchement".
Même si je m'habitue plus ou moins à bosser, je trouve que ca , ca reste inhumain. Ce moment ou tu vendrais père et mère pour pouvoir dormir juste une petite heure de plus.
Biiiises et à bientôt sûrement ;)
Commentaires
1 - Ca me fait sourirepar joumana, le Jeudi 30 Septembre 2004, 14:01 Répondre à ce commentaire