(attention : phrase très longue) Bon, j'ai pas du tout envie de faire un bilan de mes vacances parce que ça confirmerait que c'est la fin des vacances et, malgré l'évidence, je refuse de l'admettre sous peine de (re)devenir une pauvre chose terrorisée et pétrie de stress et de kilos en trop mal dissimulés sous un bronzage de moins en moins doré à la simple évocation d'une sympathique bourgade de Seine-et-Marne aux relents de fromage à pâte molle, futur théâtre de mes premiers pas balbutiants sur la planche à clous professionnelle, synonyme désormais de levage à 5 heures du mat pour y être à 9 (j'en sais rien encore, j'ai pas essayé de faire le trajet mais si ça se trouve, je suis optimiste), de négociage d'horaires, de dates de permanences et de "choisissage" d'établissements scolaires (s'il reste un choix à faire), de confrontages avec des élèves, des circulaires rectorales, des filières de formation, des collègues dont je ne connais rien, bref (si je puis dire) de grosses prises de têtage en perspective.
Autant mon psy (nouveauté de l'été!) m'a permis quelques avancées significatives sur quelques impasses, autant c'est le flop sur le dossier "boulot".
J'en suis contrainte à regarder en face l'aspect potentiellement pathologique de cette phobie (car je pense qu'elle en mérite le nom) seulement, pour l'instant, rien n'y fait. La prise de conscience de l'exagération de l'appréciation de la situation ne parvient pas à me la faire ramener à de plus justes proportions... (poil au...)... Manque de maturité? Deuil difficile d'une certaine incapacité propre à l'enfance?
J'ai plutôt l'impression que la forme aboutie de l'état d'adulte serait celle d'une possibilité de choix en toute conscience de l'emploi de son temps de vie, et non une obligation infantilisante de lieu, d'horaires (trop lourds! à quand le temps social, familial, civique à égalité au moins avec le temps de travail?), etc... je vous refais pas le chapitre, il y a assez d'articles qui rabâchent la même rengaine sur ce blog et en plus, ce que je raconte m'enfonce encore plus dans la névrose phobique obsessionnelle (j'exagère sur le diagnostic, hein, je suis pas folle non plus, même si je vois un psy) (Quoi? ben non!) Bref, mon opinion n'a pas changé d'un iota. Mais là, l'échéance est proche. Et c'est dans un état de résignation et d'appréhension (comme on attend la mort ou une visite impondérable chez un dentiste-boucher-fachiste) que je serais plongée si je ne pratiquais pas avec brio la politique de l'autruche, cette fausse solution qui n'a pour avantage que d'éviter la survenue d'un ulcère trop rapide.

*Edit : Tout cela est si terre à terre... Je suis navrée de ne pouvoir m'élever plus haut mais ces pages ne me le permettent pas. Je suis incapable de poésie (en public du moins). Le côté mise en scène me révulse à cause d'un certain passé qui m'en a ôté le goût. Je ne crois pas en la sincérité lorsqu'on essaie de magnifier l'éclat des teintes vert d'eau, ocre et gris perle d'un membre rongé par la septicémie donc je ne parle ni d'horreur, ni de beauté, ni d'horreur sous un masque de beauté. Au moins, on reste dans le tolérable.
Mais cela va forcément limiter les sujets d'écriture, à un moment... Et le dessin, j'arriverai pas à tenir le rythme. Je sais pas si ça vaut le coup de s'acharner.
Bon, que faire...?


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