Bon, je vous préviens, je vais faire un post mièvre, cucu, baveux de bonheur et de bons sentiments émus... Une fois n'est pas coutume mais pour ceux qui ont du mal à supporter (comme je les comprends), je ne leur en voudrai pas s'ils passent leur chemin.
Mais je peux pas faire autrement, je suis dans le "bliss"!

Je rentre de vacances et c'était super bien.
Pourtant c'était dans les Landes et carrément hors-saison.
Mais mon pacsman était avec moi, mes parents étaient adorables, comme toujours, les chiens et chats de la maison nous ont reconnus et fêté, la maison était toute belle, il faisait beau, l'océan était déchaîné et ça sentait bon le sel et l'iode dans l'air, la nuit on pouvait voir les étoiles par la fenêtre...
Les amis ont répondu présents pour nous voir le week-end en ville sous prétexte de fêter le pacs... même si ça fait plus d'un an qu'on n'habite plus à proximité, il y a toujours ce lien et la joie de se voir, les mots, les gestes, les petites attentions, les petits cadeaux qui font tout chaud (même si ils clignotent pas! merci toi!!)... le bonheur de se réunir dans un salon de thé au calme un moment avant de repartir dans l'ambiance survoltée d'un bar ou d'un pub de notre ancienne ville... le rire en voyant que rien n'a changé et que dans les bars étudiants bondés de La Victoire, une chanson de Noir Dés' suffit à faire chanter tout le monde à pleine voix...
Voir mon pacsman tout heureux dans la ville où on s'est rencontré, chevauchant son fidèle vélo retrouvé entier...
Le regret de quitter les amis et de ne pas se voir plus souvent, les promesses de revenir aux prochaines vacances et que s'ils "montent" à Paris, ils passent nous voir surtout, on s'arrangera bien pour les héberger...
Le calme de la forêt des Landes autour de leur maison et la chaleur qui y règne au coin du feu et à leur contact... (merci vous deux!) Les châtaignes et le houx plein de boules qui écorchent les mains, et le moulin, les abeilles, la vieille lande affreuse et désertique sur les photos...
Les petits plats pleins de calories de ma mère (merci pour ma croupe!!), les chanterelles ramassées par les parents, les cèpes géants et délicieux! Les petits chats qui ne pensent qu'à jouer, le gros qui ne pense qu'à dormir et les chiens qu'à manger! (Ils ont tout compris, nos animaux).
Les albums photos qui retracent notre vie depuis ma naissance. Comme ma mère me ressemble! Je n'avais jamais réalisé avant! Ma petite soeur espiègle.... Je saoule pacsman avec mes multiples anecdotes d'enfance pendant deux heures! Les discussions philosophiques avec mon père. Psychologiques avec ma mère.
La razzia dans la bibliothèque de mon père peuplée de livres de poches jaunis, à la tranche ridée classés dans l'ordre alphabétique du nom de leur auteur. Si l'un d'eux semble trop neuf, qu'aucun de ses coins n'est corné, qu'aucune nervure ne parcourt sa couverture, je le snobe superbement : il n'a pas été lu et relu. Mon père ne l'a pas aimé. Je n'aime que les livres tous moches, bouffis, aux pages enflées, ceux qui ont vécu, vieilli, qui ont été aimés et abîmés à force d'être trimballés dans des sacs ou abandonnés au soleil à l'arrière des voitures, ceux qu'on a emmené avec soi.
Le troquet tout sombre, celui du temps où j'étais lycéenne, où je retrouve un bon pote pour un café-causette, me rend presque nostalgique!
Regretter de partir par ce beau temps, regarder les pins avec tendresse... Faire coucou par la vitre du train à ma mère qui reste sur le quai pour nous voir jusqu'au bout.
Rentrer à Paris : il fait gris et puis chaud dans le métro et les gens sont moins nonchalants que dans le Sud!
Arriver dans l'appartement, sourire au petit mot de la copine à qui on l'a prêté pour le week-end et faire la chasse aux ptis cadeaux tous mignons qu'elle a disséminé dans l'appart (merci, toi!)
Reposer les yeux sur le cadeau de pacs* de la grande absente de ces vacances, la copine du bout du monde (enfin, de l'Europe, mais c'est pas tout près quand même!) et sourire, et resourire tout en mettant le reste des cèpes dans le frigo et en pensant qu'en plus, ici aussi, y'a des gens un peu comme ceux-là!

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