En plus d’être l’une de ces personnes anormales à qui tout sourit (Cf. Melle Ptitetsu à la Poste), Melle Ptitetsu comporte d’autres particularités assez peu communes chez le citoyen lambda de base :

Tout d’abord, Melle Ptitetsu est totalement libre de faire ce qui lui plaît, 365 jours par an et 24h/ 24. Son unique objectif dans la vie est d’être heureuse et épanouie : c’est à cela qu’elle consacre la plupart de son temps et apparemment, elle y arrive assez bien.

- Mais, me direz-vous, comment se fait-il qu’elle aie autant de temps libre ? Est-ce qu’elle à gagné au Tac-O-Tac TV ou épousé un milliardaire agonisant et généreux ? 

Eh bien non, vous répondrais-je, elle n’a pas gagné de somme astronomique, ni convolé avec un vieux croûton plein aux as, c’est autre chose…et vous ne devinerez jamais…

 

…Melle Ptitetsu ne fait qu’obéir aux directives du gouvernement de son pays d’origine… Comme je vous le dis !

 En effet, dans le pays de Melle Ptitetsu (je serais presque tentée de dire «le monde de Melle Ptitetsu » tant les choses y sont différentes), il a été voté à l’unanimité par référendum que la priorité nationale irait dorénavant à l’épanouissement de tous et de chacun et que le devoir n°1 de tout citoyen est de consacrer sa vie à rechercher son bonheur et celui de ses concitoyens. D’ailleurs, cela a fait l’objet d’une loi, la première (sur 2) du Code Civil du pays de Melle Ptitetsu : textuellement ça donne ça :

 

« Loi sur l’épanouissement de chaque individu »

- Article 1 : Tout citoyen devra employer sa vie entière à découvrir et développer les activités et les aspects de sa personnalité susceptibles de le rendre le plus heureux possible.

- Article 2 : A ce but, seront subordonnés tous les moyens existant à ce jour avec une seule limite : que le bonheur des uns n’occasionne pas le malheur des autres, bien au contraire.

 

Du coup, dans ce pays, personne ne travaille, vous pensez bien ! Ou plutôt, si certaines personnes accomplissent des tâches que chez nous, nous pourrions assimiler à des activités professionnelles, elle le font uniquement par goût, quand elles veulent, où elles veulent et sous les ordres de personne. Si elles ont besoin de matériel, il est gracieusement fourni.

Par exemple, si l’un des concitoyens de Melle Ptitetsu adore fabriquer des horloges, on ne dira pas de lui que c’est un horloger, mais une personne qui aime fabriquer des horloges. Et on pourra faire appel à lui si on a besoin d’une horloge chez soi. En échange, il pourra faire appel à nous s’il a envie d’apprendre à faire des origamis puisqu’on excelle dans l’art de fabriquer des animaux en pliant des jolis papiers japonais ! Tout le matériel (rouages, mécanismes, jolis papiers) sera fourni par l’Etat, bien entendu…

 

- Comment ça « bien entendu » ?, m'objecterez-vous, qui c’est qui va travailler pour le payer votre joli papier japonais ? C’est bien beau tout ça, mais l’économie, elle tourne comment dans cette contrée ?

Ben voyons, mais réfléchissez un peu : il y a des gens qui adôôôrent construire des machines a fabriquer le papier japonais ; d’autres gens qui s’éclatent à concevoir des jolis motifs à imprimer sur les papiers japonais ; et puis d’autres qui raffolent de fabriquer des machines qui servent à imprimer des jolis motifs sur le papier japonais, et puis il y a ceux qui les utilisent… Jusqu’à présent ça coûte zéro : c’est du bénévolat.

Et puis pour construire les machines, c’est pareil : certains aiment beaucoup concevoir des alliages de métaux pour couler des pièces, y’en a qui prennent leur pied à fabriquer des boulons et des écrous, d’autres que ça botte d’entretenir les machines (les huiler, les bichonner)…etc… Ca roule !

Et puis pour les trucs que personne n’aime faire, genre ramasser des poubelles ou nettoyer des toilettes, ben y’a des machines qui le font pour tout le monde.

Et puis y’a des machines pour compléter les hommes dans le cas où ils sont trop peu à vouloir faire certaines choses. Bref, on s’arrange ! 

Et puis on exporte les savoirs-faire et les biens (qui sont d’excellente qualité car faits avec le cœur).

 

Et puis aussi, chose ultra importante, tout le monde est logé, nourri, chauffé et soigné gratuitement  : ça fait l’objet de la seconde loi du code civil qui est à peu près rédigée comme ça :

 

«  Toute personne qui naît a d’office le droit d’être logée, nourrie, chauffée et soignée gratuitement et toute sa vie car c’est quand même la moindre des choses et ce serait bien malheureux d’avoir à payer pour subvenir à ses besoins vitaux ! »

 

Il va sans dire que la misère, la délinquance, l’insécurité, la corruption, le stress, les psychothérapies sont des choses totalement inconnues à l’intérieur des frontières du pays de Melle Ptitetsu.

 

Les enfants vont à l’école; on leur apprend, comme chez nous, les savoirs de base (lire, écrire, compter, comprendre + une matière méconnue chez nous : ce qu’il appellent l’indépendance d’esprit ou sens critique) mais uniquement comme des outils utiles pour apprendre ce qui les intéresse vraiment.

Leur système éducatif présente un panel très large d’enseignements assez originaux assurés par des passionnés qui souhaitent transmettre leurs savoirs.

Pour donner un exemple cocasse, lorsqu’elle était petite, Melle Ptitetsu était fascinée par le papier aluminium. Les reflets, la texture, le bruit… Eh, bien sa maman l’a inscrite à des cours de fabrication de feuilles d’aluminium avec une personne très calée et aujourd’hui, elle est parfaitement capable, de vous fabriquer avec trois bouts de ficelles, une feuille d’alu si vous avez la flemme d’aller en acheter à Momoprix pour emballer votre sauciflard. Ca peut servir !

Plus sérieusement, jusqu’ici dans sa jeune vie, Melle Ptitetsu a appris beaucoup de choses très intéressantes et elle envisage elle-même de commencer à transmettre ses savoirs à d’autres personnes que ça intéresse aussi.

Pour ne citer que quelques exemples, Melle Ptitetsu joue de la basse, de la guitare, du piano, chante, compose des chansons et écrit des textes qu’elle répète en studio avec d’autres musiciens, peint, sculpte, crée ses propres vêtements, sait parler brésilien, italien, russe, arabe, espagnol, anglais et turc, danse et patine très bien, retape des meubles, est un vrai cordon bleu… et puis elle voyage, va voir des expos, des films, des spectacles avec ses amis, son amoureux, passe énormément de temps à lire de bons bouquins, et… dort quand elle est fatiguée.

C’est ce qu’elle a choisi de faire de sa vie, et là elle n’en est qu’au début !! Elle dit souvent qu’elle n’aura jamais assez de toute sa trépidante existence pour découvrir tout ce qu’il y a à découvrir dans le monde, alors, elle ne perd pas une minute et s’intéresse à tout ce qu’elle peut, parce que c’est ça qui la fait vibrer.

 

Vous voyez, c’est pas étonnant qu’avec un état d’esprit pareil, il se passe des miracle dans les bureaux de poste à l’heure de pointe !

 

PS:  Après ce nouveau volet des aventures de Melle Ptitetsu, je tiens à faire une spéciale dédicace à Zelia pour avoir fait des merveilles sur ce joueb, et avoir eu la patience de m’expliquer plein de trucs, à moi, débutante, novice, sans expérience, tombée de la dernière pluie côté administration de joueb. Et puis vous avez vu la belle bannière ? Je crois que j’ai dû lui dire 156 fois, mais je ne peux m’empêcher de répéter un grand « MERCI » à la bienfaiteuse de mon joueb !!

 

PPS: Quoi! J'en entends qui mettent en doute l'existence de ce pays!!??? Savent-ils qu'en faisant cela ils remettent aussi en doute, outre la véracité de mes propos, l'existence de Melle Ptitetsu elle-même! Quel affront!

Au lieu de dire des bêtises, vous feriez mieux de me suggérer des noms pour ce pays car même s'il n'est même pas à démontrer que ce pays est bien réel, pour des raisons bien compréhensibles, je ne puis vous dévoiler son véritable nom...

Alors, des suggestions? Merci d'avance!